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Histoire – Patrimoine

Un peu d’histoire

Occupé dès la préhistoire, au paléolithique moyen (90 000 ans a.v. J.C.), le territoire communal a vu passer l’homme de Néandertal et l’homme de Cro-Magnon. La découverte de racloirs et de pointes de flèches en atteste.

La période desâges du fer et du bronze (de 2000 à 52 a.v. J.C) a laissé des témoignages : découverte d’une hache de bronze à Puymorin et de fragments de poterie à Magrigne. La présence des gallo-romains sur le territoire de la commune est attestée en de nombreux endroits (l’Hurbe, Bourg-sud, Puymorin, Magrigne) sans que l’on puisse certifier la présence d’une ville gallo-romaine.

Le Moyen Age voit la construction d’églises romanes: à Magrigne au XII-XIII ème siècle et dans le bourg au XIII ème siècle. A chaque église correspondait une paroisse.

La paroisse de Saint-Laurent d’Arce dépendait de la baronnie du Cubzaguais jusqu’à son démembrement en 1754 par Jean Frédéric de la Tour du Pin. Celui-ci connaissant des difficultés financières envers Pierre de Montalier de Grissac lui concéda les droits de justice et de baronnie sur les paroisses de Saint-Laurent d’Arce, Prignac, Cazelles, Marcamps et un tiers de celle de Saint-Gervais.

Saint-Laurent d’Arce devînt alors le chef-lieu de la seigneurie de Grissac. Il y avait quatre maisons nobles sur la paroisse de Saint-Laurent: Puymorin, l’Hurbe, Daubiac et Caillon. Caillon était la résidence des seigneurs de la Chassaigne dont une fille épousa en1585 Michel Eyquem de Montaigne.

En 1790, les paroisses de Saint-Laurent d’Arce et de Magrigne deviennent des communes. En 1798 ou 1799, elles sont réunies pour former la commune actuelle, Magrigne ne pouvant subvenir à ses besoins financiers.

A partir du XVIII ème siècle, l’exploitation des carrières de pierres a permis la construction de nombreux édifices dans la région bordelaise. Dans ces carrières furent ensuite cultivés les champignons dits “de Paris”, activité économique disparue en 1991 avec la fermeture de la conserverie de Saint-André de Cubzac. Les points forts de notre commune sont symbolisés par une fresque de vingt mètres carré qui orne l’un des murs de la salle du conseil.

Le patrimoine de Saint Laurent d’Arce

L’église

L’église autour de laquelle se rassemble le bourg est inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 21 décembre 1925.

Dans ses notes archéologiques de 1860, Léo Drouyn écrit : “L’église primitive, qui par son appareil composé de petites pierres carrées ressemblant au petit appareil romain paraît remonter au XI ème siècle, n’avait qu’une nef dont les murs étaient soutenus par de petits contreforts plats montant d’une seule venue.

La façade occidentale, au millieu de laquelle est un de ses contreforts, se terminait en pignon et n’avait pas de porte. Celle-ci devait s’ouvrir, comme celle qui existe maintenant, au nord. A côté de la porte, on retrouve encore un ancien contrefort, mais c’est tout ce qui reste de l’ancienne église.

Au XIII ème siècle, en remplacement de la porte romane, on a édifié un avant-corps où on a installé un vaste portail, ainsi que deux piliers massifs qui servent de base à un clocher carré. Ce type de clocher-porche est un exemple rare dans le Blayais.

Le choeur a été réalisé au XIV ème siècle en ajoutant une travée aux trois travées initiales.Comme le nouveau choeur a été voûté, les trois anciennes travées ont également reçu des voûtes, masquant ainsi la charpente apparente d’origine.

Durant les XV et XVI ème siècles, une chapelle latérale est bâtie à côté du choeur, puis un collatéral édifié au sud. A cette occasion, le mur sud de la nef est percé de trois grands arcs.

Au moment des guerres de religion, peu après le milieu du XVI ème siècle, l’église est fortifiée. Trois angles de l’édifice sont dotés d’échauguettes ainsi qu’une sur le mur nord.

La sacristie a été construite au XVIII ème siècle. A l’intérieur de l’église, le tableau de l’Annonciation du XVI ème siècle porte le blason de la famille de Branda, baron de Cadillac en Fronsadais, blason qui se retrouve sur la porte de la sacristie.

Pour visiter l’église, il vous suffira de demander la clé à la mairie (ouverte tous les jours sauf le mercredi).

(sources : compte rendu du 20/08/2003 de Philippe ARAMEL, architecte des bâtiments de France).

LA CHAPELLE DE MAGRIGNE

L’église de Magrine, fut construite au XII ème siècle, ou peut-être au XIII ème siècle, sur ordre des Templiers. Nous n’avons pas la date précise de la construction de cet édifice. Henri de Marquesac dans son “Histoire des Hospitaliers en Guyenne” tire les conclusions suivantes :
Les chapelles de Bénon, Magrignes et la Grave d’Ambares, donnant toutes les signes distinctifs de la fin du XII ème siècle, nous sommes portés à croire que le Temple de Bordeaux fut le premier modèle qui servit de type à ces constructions religieuses dans la Gironde, à partir de l’époque où Saint Bernard, le législateur des Templiers, vint parcourir la contrée”.

A la suppression de l’ordre du Temple, l’église fut attribuée aux Hospitaliers. Dès lors, et jusqu’au XVIII ème siècle, elle devint un des nombreux sanctuaires où les pèlerins feront étape sur le chemin de Compostelle.

En 1792, elle est fermée au culte et rattachée au Conseil de Fabrique de Saint-Laurent. Elle servira d’entrepôt de grains et de barriques. En 1818, par ordonnance de Louis XVIII, l’église est vendue à Monsieur Noiret.

Puis en 1838, elle est reprise par le Conseil de Fabrique, faute de paiement de la rente prévue.

De 1838 à 1875, la chapelle est dans un état de délabrement complet.

Entre 1875 et 1895, l’église est enfin restaurée. Elle sera réouverte le 21 mai 1895, ainsi que chacune des années suivantes, le jour de Sainte Quitterie.

A partir de 1900, la Sainte sera vénérée le lundi de Pentecôte. Cette tradition sera abandonnée après la deuxième guerre mondiale.

Vers la fin des années 1970, la chapelle et la zone qui l’entoure reprendront vie grâce à des travaux d’assainissement qui seront effectués autour de l’église.

Ces derniers mettront à jour des sarcophages des XIII ème et XIV ème siècles. Le clocher sera en partie restauré et les abords du Moron seront aménagés.

Depuis 1986, une société historique et archéologique s’est créée à Saint Laurent d’Arce (AHRAL) qui a pour objectif de veiller à l’entretien et à la mise en valeur de ce joyau du patrimoine communal.

LES CARRIÈRES

La statue de la vierge sur le fronton de la mairie au dessus de la devise “Liberté, Égalité, Fraternité”.

Ce bâtiment a été légué à la commune par les propriétaires du Château Filhot. Cette ancienne métairie a accueilli l’école des Frères de Marie en 1837. Cette école religieuse dirigée par des sœurs de la Conception a été supprimée en 1902 pour devenir une école libre qui ne disparaîtra que dans les années 1960.